Masters - Stephen Shore
En fait je n'ai vraiment (re)decouvert le travail de Stephen Shore que recemment lors de la preparation de Shanghai in JPG. Dans sa belle preface, Jean LOH fait reference a Shore parlant de mes images de Pudong, ce qui m'a naturellement conduit a consulter le net et a me replonger dans la superbe monographie "uncommon places" (@Thames & Hudson). Je ne sais pas ce qui me touche le plus chez lui; Est-ce cette fascination, melee de stupefaction, pour les lieux de passage et de vide, sans interet, purement generes par l'homme, que je partage en y voyant une metaphore de la vacuite du monde moderne? ou une ironie documentaire un brin cynique et que l'on a prete aussi a Evans, et qui prefigure Martin Parr? Pour moi Shore est avant tout un photographe naturaliste, non pas de la nature romantique, idealisee et en voie de disparition, mais de cet environement faconne et traverse par l'homme moderne, sans precedent, purement utilitaire, standardise, mais qui paradoxalement possede sa beaute propre, et dans lequel, avouons-le, nous avons nos souvenirs et nous nous sentons chez nous.
JP